vendredi 3 mai 2013

Réforme de l'urbanisme de la Ministre Duflot, quand densification rime avec écologie!

Quand nous lisons le document officiel de la Ministre Duflot, nous ne pouvons qu'imaginer la déconvenue de quelques collectifs ou indignés. On est toujours trahi par les siens!
Les propositions de la Ministre sont loin d'être aberrantes et votre CIQ, lors de l'enquête publique sur le PLU, a eu, à peu prêt, la même réflexion, nous avons besoin de logements il faut donc densifier raisonnablement là où les terrains sont déjà artificialisés ou grandement dégradés et protéger les terrains naturels et agricoles. Quant aux volumes des bâtiments, ils doivent s'intégrer au paysage des portes du Parc national des Calanques. Nous avons sélectionné quelques extraits. Nous reviendrons dans un prochain article sur ses propositions sur le stationnement qui posent de vrais problèmes.

"Le Président de la République l’a réaffirmé lors de la Conférence environnementale, en septembre 2012 : la lutte contre l’artificialisation des espaces agricoles et naturels est une priorité du gouvernement. Les terres agricoles et naturelles ne doivent plus constituer une variable d’ajustement de l’urbanisation.
Parallèlement, il faut créer les conditions pour la construction de 500 000 nouveaux logements par an d’ici à 2017. C’est à la fois un engament de campagne du Président de la République, une nécessité pour répondre aux difficultés que connaissent les Français pour se loger et aussi un moyen de soutenir un secteur en difficulté, qui est un important gisement d’emplois non délocalisables, tant directs (construction, rénovation, gestion) qu’indirects (équipement des logements, services associés, développement de la ville).

Il faut donc construire plus, mais pas n’importe où.

Pour cela, il faut définir le cadre juridique d’une ville plus dense et moins consommatrice d’espace, d’engager un réel processus de modernisation des documents d’urbanisme pour engager la transition écologique des territoires, en encourageant la densification et en donnant un coup d’arrêt à l’artificialisation des sols. La densification est la solution qui permet de construire là où sont les besoins sans artificialiser davantage en périphérie des villes
."

"Les règles de densité limitée inscrites dans les documents d’urbanisme brident la construction à des endroits où l’environnement immédiat permettrait de prévoir des projets plus hauts ou plus denses. Pour encourager la densification des espaces urbanisés, la surélévation d’immeubles et la construction sur les « dents creuses » (qui consiste à alignement la hauteur entre bâtiments mitoyens) seront facilités."

L'objectif est clair il faut arrêter l'étalement urbain. Dans les espaces urbains il faut densifier là où c'est déjà artificialisé comme... sur une place qui a fait couler beaucoup d'encre?

"Les tissus pavillonnaires constituent un gisement de construction de logements favorable à la densification. Pour y parvenir, des limites seront posées à la possibilité, pour les PLU, de fixer une taille minimale de terrain et une densité maximale des constructions, qui sont, trop souvent aujourd’hui, déterminées indépendamment de la morphologie urbaine."

"Le Cos sera donc supprimé. L’éventail actuel des outils réglementaires (règles de hauteur, de recul ou de gabarit) permet, bien mieux que le Cos, d’orienter l’urbanisation en volume, de définir des règles concernant l’aspect extérieur des constructions, leurs dimensions et l’aménagement de leurs abords et donc de contribuer à la qualité architecturale et à l’insertion harmonieuse des constructions dans le milieu environnant."

Dans notre secteur pavillonnaire la densification n'est plus qu'une question de temps même à proximité du Parc National et en zone d'adhésion. Cette question a été débattue au CIQ, des propriétaires âgés ont maintenant des terrains beaucoup trop grands pour les entretenir correctement.  D'autres voudraient agrandir pour un membre de leur famille, enfant ou parent. Il y a une vraie demande.


Les terres autrefois dévolues à l’agriculture sont aujourd’hui grignotées par des constructions implantées dans des zones rurales ou en périphérie des agglomérations. Ce « mitage » s’avère coûteux en termes d’équipements, de services publics et de réseaux. Il est en outre consommateur de terres cultivables et préjudiciable à la qualité des paysages. Pour lutter contre cette pratique, certains principes limitant la constructibilité seront renforcés.

On aurait donc dans notre quartier protégé les terrains agricoles des toutes récentes constructions en R+4 ou +5. Mais avec cette réforme pourra-t-on revenir sur des droits à construire comme pour les terres naturelles au 132 chemin de Sormiou?

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