mercredi 14 décembre 2011

Ici ce n'est pas un ghetto mais la France populaire de la périphérie

Lundi soir des personnages cagoulés en scooter brisent les vitres de véhicules stationnés sur le boulevard du Vaisseau au pied de la copropriété des Hauts de Mazargues. Immédiatement les flammes lèchent les terrasses et se propagent quand un réservoir explose. Il va s'écraser à plusieurs mètres de l'automobile. Les parents évacuent leurs enfants apeurés et les personnes âgées déboussolées ne savent plus que faire. Les flammes dépassent l'immeuble, enfin les marins-pompiers arrivent. Il faudra plusieurs dizaines de minutes pour maîtriser l'incendie

Comment qualifier cet événement? On utilise des cocktails molotov pour faire exploser des véhicules collés à des habitations où vivent Madame, Monsieur et leurs enfants. Il n'y a pas d'autres noms pour cet acte prémédité: attentat. C'est bien la définition de la transformation d'un véhicule en charge explosive dans l'intention de détruire des biens, de tuer ou simplement pour démontrer une capacité de nuisance. Certains vont encore crier au scandale car nous employons des mots choquants, qu'importe!

Ces outrés de la bonne conscience sont d'une incroyable cécité. Il pensent qu'ici ne vivent que des exclus issus des migrations successives. Nous serions sur le champ clos d'un affrontement entre les racistes, les petits-bourgeois des villas et des copropriétés, et les anti-racistes, les minorités vivant dans les HLM.
Après la première réunion sur L'ANRU au Collège du Roy d'Espagne
Un discours sur la sécurité cache pour eux une volonté de faire obstacle à une société multiculturelle sans discrimination qui en passant est beaucoup moins exigeante socialement. Ils ne dénonceront alors jamais cette violence. Il en a été de même l'année dernière quand des habitants se faisaient menacer à leur domicile par des fusils à pompe. S'ils sont totalement englués dans des solidarités qui servent à la construction de leur réseau politique ils considèrent d'abord, par jeunisme, que ces individus sont à leur manière l'Avant Garde de la révolte des exclus. En résumant la question sociale à l'exclusion raciale ils en viennent à confondre délinquance et revendication sociale.
Lundi soir vers 22h

Ici à la périphérie de Marseille ce n’est pas le ghetto ethnicisé à l'américaine. La jeunesse agitée du quartier ne représente qu’une très faible minorité des habitants. Elle est seulement plus visible dans le paysage. Ici vit la France populaire faite d'indépendants, d'employés, d'ouvriers à temps plein ou partiel, de chômeurs majoritairement des adultes, les jeunes étant scolarisés, et des retraités dont les revenus sont souvent modestes. Elle reste locataire ou devient propriétaire aux Terrasses de Sormiou, aux Hauts de Mazargues et dans les villas de la Rive droite. Elle emprunte pour acheter avant tout l'indispensable automobile. Souvent d'occasion, on la tire jusqu'au bout en l'assurant d'abord tous risques puis au tiers quand elle ne vaudra plus un clou. Ce sont ces véhicules qui ont explosé.
Elle passe souvent au scooter car c'est plus pratique et avant tout moins cher. Elle compte. Elle met en place des stratégies complexes pour donner la meilleure éducation à ses bambins. Elle aide ses enfants adultes pour qu'ils bouclent des fins de mois de plus en plus difficiles. Elle s'occupe des petits-enfants quand maman travaille avec des horaires décalés et fragmentés. Ce que veut cette France populaire c'est la tranquillité dans un cadre de vie agréable et un avenir meilleur pour ses enfants. Elle ne veut pas être à la merci des groupuscules qui veulent lui faire baisser la tête avec des méthodes fascistes.

vendredi 9 décembre 2011

Conseil d'administration de décembre

Présents
M. Abdelkader, Mme Auboiroux, Mme Bono, M. Bounouar, M. Canovas, M. Carona, M. Charvet, Mme Emery, Mme Fourneron, Mme Gaillot, M. Grimaldi, M. Guelle, Mme Houg, Mme Iscain, M. Lesay, Mme Mazet, M. Netah, M. Portet, M. Réault, Mme Viala, M. Viallat
Absents excusés
M. Cuvelier ,M. Bonfils, Mme Bonfils, M. Bono, Mme Rouby
Absents non excusés
M. Andranikian, M. Bellone, M. Bourgeois, M. Bousbina, Mme Dieuloufet, M. Mallet, M. May, Mme Nardini, Mme Poncié, Mme Poisson, M. Poisson


Approbation du compte rendu du CA du 8/11/11
Pour cette assemblée générale, le CIQ a invité les élus de secteur (Mireille Fourneron, Michèle Emery et Didier Réault) afin de faire un point sur la propreté de notre quartier ainsi que sur l’ANRU.



La propreté sur le quartier
Comme nous l’évoquions lors du dernier Conseil d’Administration de novembre, la propreté dans notre quartier régresse depuis plusieurs semaines (absence de cantonnier, caniveaux encombrés, décharges à ciel ouvert…). La propreté ne revient partiellement dans nos rues que ponctuellement, après intervention de tout le CIQ et d’opérations coup de poing !
Mireille Fourneron nous relate sa réunion avec M. Caselli (MPM), à qui elle a remis en mains propres un courrier de protestations, et les 4 mousquetaires de la propreté (Martine Vassal, Sylvie Andrieux, Patrick Menucci et Yves Moraine). Le constat est évident : dysfonctionnement, désorganisation, engins défectueux, manque de cantonniers…, tous les quartiers de notre secteur sont logés à la même enseigne.
Conclusion : « Pas grand-chose n’est sorti de cette réunion, la bonne volonté y est, mais les moyens et les méthodes n’y sont pas ! ». Il est désormais impératif de trouver des solutions, cantonniers en intérim ?… nous attendons impatiemment des résultats !!
Didier Réault aborde le problème récurrent des bailleurs sociaux et des promoteurs.
Une réunion devrait se tenir première quinzaine de janvier à la mairie de secteur en présence de Guy Teissier et des responsables d’HLM.
Les habitants ne comprennent pas pourquoi les élus n’arrivent pas à faire nettoyer les terrains de Progéréal, M. Paget ! Possibilité de faire changer les choses, grâce à l’intervention d’un nouveau directeur (M. Rochaire) et de la mise en place du PLU.
La mairie de secteur essaie de trouver des solutions quant aux encombrants qui jonchent nos trottoirs. Demande est faite auprès de MPM d’avoir du matériel (bennes, engins…) qui serait entreposé et géré par la mairie de secteur, de plus M. Caselli a annoncé des recrutements supplémentaires.
Le CIQ évoque le mauvais accueil téléphonique d’Allo Mairie et la non-prise en charge de certaines plaintes (n° d’enregistrement). Didier Réault déclare qu’il est en effet inacceptable que de telles méthodes existent, mais que le système est peut-être victime de son succès (démarches administratives, accompagnement des personnes âgées, nettoiement, voirie…). Il serait souhaitable que ces appels soient gérés différemment et sous-traités directement par MPM.
En conclusion : le bureau du CIQ s’est récemment réuni afin de faire le point sur la non-propreté de notre quartier et a décidé de faire une « opération saturation », en téléphonant et en envoyant des mails aux personnes responsables (noms et coordonnées seront communiqués prochainement), tous les lundis et vendredis jusqu’à l’Assemblée Générale qui se tiendra le samedi 7 janvier 2012. Si le résultat escompté n’est pas au rendez-vous, le CIQ s’engage à mettre en place des actions qui seront très médiatisées !



l’ANRU 
Didier Réault fait le point sur l’avancement de la rénovation de notre quartier : L’ANRU a été signé, nous ne pouvons faire machine arrière et avons obligation d’aller jusqu’au bout. Ce sont des procédures complexes et particulières.
Le GPV et le GIP, assistés d’un graphiste, montreront des projets plus détaillées que ceux présentés en octobre. Ceux-ci pourront évoluer grâce aux interventions des habitants et des CIQ concernés. Ces rencontres sont programmées, le 14 décembre pour la Soude/la Barquière et courant janvier pour notre secteur.
Ces projets doivent s’adapter aux quartiers et aux attentes de leurs habitants, tout en respectant le niveau de constructibilité (EcoQuartier) et les capacités de les mettre en place.
> Mieux gérer les espaces et le cadre de vie (éviter le mitage), espaces publics (stade Rouvier, plaine sportive de la Cayolle, Maison de quartier…), circulation (voirie), transports en commun (Bus à Haut Niveau de Service)…
Equipements publics : une réunion avec le maître d’œuvre et tous les acteurs du quartier (école, CIQ…) se tiendra d’ici le printemps 2012.
Didier Réault a confirmé le problème d’Erilia, qui se trouve confronté à un déficit de foncier et qui cherche à acquérir dans le quartier des terrains pour le relogement des habitants du Hameau des Pins. Il manque une trentaine de logements, il faudra trouver une solution.
Il n’y a aucune ambiguïté, les logements sociaux qui seront reconstruits seront attribués à ceux qui en auront été privés, certains pourront bénéficier de l’accession sociale à la propriété.
Une exposition photos, avec commentaires d’enfants du quartier, concernant l’avant et l’après ANRU, va se mettre en place courant janvier au CCO de la Soude, puis sera visible dans différents lieux comme le Supermarché Leclerc.

Assemblée générale 7 janvier à 9h00






Emmanuelle ISCAIN
Secrétaire générale du CIQ

ACTION SATURATION