lundi 10 octobre 2011

Le Parc de la Jarre et la trame verte

A la Jarre nous trouvons les derniers espaces à vocation maraîchère mis en valeur par des générations d'agriculteurs utilisant l'eau du canal de Marseille. Depuis peu on se préoccupe de la préservation des terres fertiles détruites par spéculation foncière et l'étalement urbain qui se manifestent ici plus particulièrement par l'habitat pavillonnaire dans la plaine. Le choix de l’horizontalité a été ici dévastateur. Les anciens avaient de manière empirique bien compris que l'habitat devait se concentrer sur les terres les plus difficiles à exploiter. A l'heure où l'on veut faire des Hauts-de-Mazargues-La Cayolle un éco-quartier il est nécessaire de prendre en compte cette dimension agricole qui peut avoir aussi un caractère social.

Les dernières terres agricoles devraient être protégées et devraient former un vaste parc dans le quel des jardins partagés ou familiaux seraient installés. On pourrait mêler jardins d'agrément et potagers, espaces de promenade et parcelles concédées. Cette trame verte irait jusqu'aux portes de Calanques sans rejeter la construction de petits collectifs à énergie positive sur les terres impropres à la culture.

petit collectif traditionnel à énergie positive (Darmstad, RFA)

Collectif à énergie positive plus innovant avec faible emprise au sol

Dans ce cadre on peut imaginer aussi l'installation d'entreprises coopératives ou d'associations. Il ne serait pas idiot de conjuguer un double objectif la promotion du travail et l'amélioration des conditions de vie avec la valorisation durable d'un insecte menacé, l'abeille. Elle joue un rôle écologique incontestable pour la pérennité de la biodiversité, celle du Parc National des Calanques, et de nos ressources alimentaires. Elle produit non seulement du miel mais aussi de la gelée royale, de la cire et de la propolis, un antibiotique naturel. Ce sont tous des produits à hautes valeurs ajoutées pour l'industrie des cosmétiques. Il y a ici une niche à exploiter qui produirait de l'insertion avec une formation d'apiculteur et de technicien.

Rucher associatif dans un jardin (hommesetabeilles.fr)


Ce projet ANRU et le Parc National des Calanques prendraient alors encore plus de sens pour nos concitoyens. On jouerait sur l'amélioration du cadre de vie, l'installation dans des logement avec des charges énergétiques quasiment nulles et la perspective d'une meilleure insertion. Il faut oser!

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