mardi 21 juin 2011

Conseil de l'école des Calanques

Mardi soir s'est tenu le Conseil d'école et la question du budget alloué pour les fournitures scolaires est revenu comme chaque année. En effet, si la Mairie et l'Inspection d'Académie affirment appliquer les critères des zones éducatives prioritaires (ZEP) à cette école qui est l'une les plus difficiles, le budget reste celui d'une école "classique". Il est donc très insuffisant pour acheter tout le matériel nécessaire pour des enfants en grandes difficultés dont les familles vivent dans la précarité.

Si nous sommes confrontés là à une aberration, elle n'est pas la seule! Pourquoi cette école n'est pas classée ZEP pour disposer de moyens supplémentaires et permettre aux professeurs des écoles d'avoir une rémunération plus importante et un avancement dans les échelons plus rapide. L'indemnité annuelle en ZEP est de 1146,36 euros pour traitement de départ au plus faible indice de 1390,68 net.

Autre aberration le Collège du Roy d'Espagne devrait être classé ambition réussite. Enfin cerise sur le gâteau le Collège Marseilleveyre qui draine déjà les élèves  de la Corniche et la progéniture des diplomates consulaires avec les classes internationales d’espagnol ou d'italien ainsi que les classes russe et voile, vient d'ouvrir une nouvelle classe spécifique Arabe international. La bonne société consulaire des pays arabophones y inscrit en masse ses enfants.

Quelle est la logique dans tout cela? L'accentuation de la ségrégation scolaire par les dérogations pour fuir le Roy d'Espagne? Un système que nous pratiquons quand nous le pouvons sans état d'âme.. Nous avons aussi notre propre schizophrénie ou notre double discours. Mais là il ne s'agit pas d'un choix individuel pour ses enfants dicté par des situations objectives mais de la mise en place d'une stratégie par une institution. Cette classe d'Arabe international aurait dû être au Collège du Roy d'Espagne dans le cadre d'un établissement Ambition réussite adossé à une École primaire en ZEP. C'était le moyen de refaire entrer l'éducation au centre d'un espace où la précarité et les réflexes communautaristes se développent.

Aucun commentaire: