jeudi 30 décembre 2010

Terreur sur le quartier


 Lundi 27 décembre vers 21h30 Madame Y conduit sa voiture dans les garages sous sa résidence, elle surprend trois individus cagoulés volant une C3. L'un des voleurs braque vers elle un neuf millimètres et lui ordonne de livrer son véhicule. Terrorisée, elle s'exécute. Ils fuient alors avec les deux automobiles. Plus tard, vers 23h, une  autre résidente de notre quartier a été agressée en rentrant dans sa villa par deux hommes cagoulés et armés. Menacée par deux fusils à pompe elle a dû donner les clefs de son véhicule. Les deux gangsters ont volé l'automobile qui a été retrouvé intacte, sur une place de parking, à Beauvallon. Le CIQ est aux côtés de ces familles meurtries et renouvelle ses sentiments de solidarité.

Ce mois de décembre est malheureusement riche en cambriolages. De trop nombreux membres de notre communauté, femmes et enfants, sont durement marqués psychologiquement par des actes qui sont de véritables viols. Aujourd'hui des enfants, la peur au ventre, ne veulent plus rester seuls dans leur maison et ont du mal à s'endormir.

Hier soir, un pas a été franchi dans la violence, avec non plus une simple intrusion, mais par un véritable acte de terrorisme. Tôt ou tard ils appuieront sur la queue de détente et le tir touchera l'un d'entre nous, simple citoyen qui par son travail a acquis une modeste aisance pour donner à ses enfants un choix de vie à l'opposé celui de ces individus. Ils ne sont pas uniquement les victimes d'une société injuste qui les a relégué dans une condition d'exclus de la société française: la pauvreté ne prédestine pas à la délinquance. Il y a aussi du libre arbitre où des choix rationnels économiques et un fort sentiment identitaire clanique se mêlent.

S'il convient de renforcer les moyens de protection et répression à la disposition de l'État, ils est aussi nécessaire de mettre en place des alternatives à l'économie souterraine et aux identités délinquantes. Il faut aussi créer un urbanisme qui élimine l'enclavement physique des cités qui vivent repliées sur elles-même et un enclavement social dû à la politique d'attribution des logements sociaux concentrant sur La Cayolle les familles les plus lourdes. C'est, à notre avis, tout l'enjeu de la rénovation urbaine.

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